Né en  1972 à Kinshasa  ex-Zaïre de parents missionnaires pour l'Armée-du-Salut. Je suis le fruit d'une évidence entre une infirmière suisse et un patient français, gravement accidenté qui se sont aimés  durant  un an à l'hôpital en Suisse.

Après deux ans  en Afrique, je  découvre l'Europe. D'abord six mois en France, mes origines paternel  puis  la Suisse, celle de ma maman. Mon frère vit le jour en 1975.

Mes parents ont  remarqué que je  réagissait pas aux bruits et même aux appels depuis mon petit cheval en plastique. Un jour  ils ont compris qu'il y avait un problème.  Un doute titillait dans l'esprit de mes parents : est-il sourd ?

.C'est seulement   en Suisse  qu'on découvrit ma surdité après une perte de voix.  Le choc pour eux qui  pensaient  vivre normalement !  Ma Mère voulait  me placer dans une institution pour sourds, sous la pression  du directeur de l'époque, qui  leur  faisait croire que je serai malheureux dans le monde des entendants.  Mon père ne  l'entendait pas de cet avis.  Il voulu croire à mon intégration car son  camarade de classe  de son village était  sourd et a réussi malgré les embûches.

Je ne parlais pas  jusqu'à l'âge de  7 ans et  c'est seulement  en 1980 que mes parents ont  découvert  le LPC  et grâce à  cette méthode  j'ai pu  parler  mais au prix de nombreuses heures de logopédie.

Après le choc  et le constat de ma surdité, c'était le  combat de mes parents. Intégration dans une garderie à Orbe.  Puis  1ère et 2ème enfantine à Valeyres-sous-Rances.  Déménagement  à Chavornay et école obligatoire  de la 1ère  à la 6ème  primaire. Une enfance  heureuse mais gâchée par un grave accident de la route à  10 ans  me laissant  dans le coma durant deux heures  et  une hospitalisation de deux semaines et enfin  un mois de réhabilitation. J'ai eu un traumatisme crânien  sans avoir de séquelles.  Il a fallu tout remémoriser  ce que j'avais perdu.  Un travail  acharné, même pendant les vacances d'été et d'hiver. 

J'ai du refaire la  6ème  dans une école privée à Paudex  et cette fois avec une  logopédiste ayant les bases du LPC qui  venait  traduire  l'allemand et  l'anglais durant les cours.

Etudes et  travail, le parcourt du combattant 

Après les  études  secondaires , 1988  je voulu faire  le gymnase pour  devenir archéologue.   Malheureusement  j'ai loupé de  0.5 points   et je résolu à  faire une école de commerce.  J'ai eu le diplôme en 1990  et   mon professeur de comptabilité   me prit  dans sa société  pour faire un apprentissage d'employé de bureau.   Le CFC en poche en 1992,  mon premier emploi fut  secrétaire de la direction de l'ASPMAD  à Orbe. Cela n'avait pas duré  et j'ai du bourlinguer à droite, à gauche , adecco par exemple.   La surdité  n'aidant pas,  j'ai cessé  d'y croire mais  en 2002  j'ai commencé à travailler dans la société " du paternel"  comme  employé d'administration jusqu'en 2010.  Puis  en 2012  je devient  indépendant dans le sport comme coach de basket et arbitre  régional et international  jusqu'à ce jour.    Puis en 2016  je  m'engage comme  responsable  romand pour le sport des sourds  de Suisse jusqu'en 2020.  Etre  sourd   ou  en situation de handicap   n'est pas  facile !  Les préjugés des employeurs sont  très grandes.  C'est pourquoi  je souhaite  également  défendre  "l'inclusion"  des personnes  en situation  d'handicap dans  mon programme.